Reportage


Zac du Mas Lombard à Nîmes : 1150 logements vont sortir de terre

Environ 1.150 logements nouveaux en vue à Nîmes. Eiffage Aménagement remporte l'appel d'offres lancé par la ville de Nîmes, portant sur la réalisation de l'écoquartier de la Zac du Mas Lombard.

Le site constitue une réserve foncière d'environ 46 hectares à l'est de la ville, en continuité de quartiers existants, dans un espace à dominante agricole. Le secteur du projet se situe entre la limite actuelle de la ville et l'autoroute A9, entre le centre-ville et la nouvelle gare TGV Nîmes-Pont du Gard. Ce projet urbain, plusieurs fois repoussé du fait de recours contentieux, déploiera près de 90.000 m2 de surface de plancher. Il a été conçu par un groupement pluridisciplinaire, dont Eiffage Aménagement est mandataire. Face au risque hydraulique, omniprésent à Nîmes, de nombreux bassins de rétention, des constructions sur pilotis et des espaces verts seront créés, ainsi qu’un parc urbain. Le projet devra faire la part belle à l’agriculture urbaine, à la reforestation.

Des travaux jusqu'en 2030

Outre 1.150 nouveaux logements, la Zac prévoit 12.000 m² de surface de plancher d'activités commerciales et de bureaux. Un groupe scolaire de 14 classes et des équipements sportifs sont également programmés. Côté agenda, est prévue, entre 2022 et 2024, la première phase de travaux ; puis, entre 2024 et 2030, les dernières tranches de logements sortiront de terre et les travaux d'espaces publics seront finalisés.

 

La longue marche vers les certifications

« Eiffage Aménagement vise quatre certifications à travers la Zac du Mas Lombard », explique Franck Faucheux, directeur des innovations de la ville pour Eiffage Aménagement et Eiffage Immobilier. L’opérateur cible le label écoquartier (Ministère du Logement), le label BiodiverCity Ready (attribué par le Cibi - Conseil International Biodiversité -, un organisme indépendant), E+C- (énergie positive, carbone négatif) et, enfin, le label régional Quartiers Durables Occitanie. Ce dernier est particulièrement important, « les îlots de fraîcheur permettant de s’adapter au climat méditerranéen. La végétation va apporter du frais, mais il faut avoir un raisonnement global sur l’eau. Nous échangeons avec l’association Envirobat », explique Franck Faucheux à Bien’Ici. Le label E+C- « fait bouger les lignes ! Il impose de travailler sur la biomasse, les réseaux de chaleur… Il faut voir l’énergie que nous pourrions récupérer d’éventuels data centers situés à proximité ». La partie ‘C-‘ fait la place aux « matériaux biosourcés, recyclés et recyclables. Ce qui reviendrait à notre catalogue, et nécessite un travail interne avec le service achats ». En clair, la construction environnementale est un vrai défi. « Des matériaux biosourcés n’ont pas encore leur fiche de déclaration environnementale et sanitaire. Il faut rechercher des fournisseurs, pour passer à l’étape industrielle », conclut l’expert.