Reportage

Gruissan teste l’habitat flottant  
Reportage


Un projet unique en France en matière d’habitat flottant voit le jour à Gruissan, sous l’impulsion de son maire, Didier Codorniou, par ailleurs président du Parlement de la mer et premier vice-président de la Région Occitanie.

À partir du 1er juillet, 35 habitations (« LodgeBoats »), destinées en location à des vacanciers, vont être installées dans l’avant-port, face à la célèbre plage des chalets. Un ponton brise-clapots est en cours de réalisation par les services techniques du port, pour permettre d’amarrer les structures.

Les LodgeBoats ont été conçus et designés par Alliance Plaisance (Sète) et fabriqués par deux industriels français : Chalet Fabre (Rodez, spécialisé dans la construction de chalets modulaires) et Metalu (Nantes) pour la partie immergée, le raccordement des eaux usées et l’homologation à la navigation - ces habitats du 3e millénaire sont en homologation bateau.

Services hôteliers à bord

« Les Îlots de Gruissan », nom de ce village flottant, « sont un nouveau mode de tourisme durable », explique Jean-Claude Méric, directeur général de l’Office de Tourisme de Gruissan.

« La population de plaisanciers est vieillissante, et la montée des eaux liée au réchauffement climatique menace certains campings, ajoute Richard Perdu, directeur du développement d’Alliance Plaisance. L’idée, c’est d’amener une alternative pour loger une clientèle nouvelle de touristes. »

L’habitat flottant, de type cabane, est amarré au quai par un cordage. « À l’intérieur, vous retrouvez toutes les sensations de la flottaison, tout en bénéficiant d’un hébergement confortable : une ou deux chambres, cuisine, salon et grande terrasse », détaille Richard Perdu.

Les services « à bord » sont identiques à l’hôtellerie : literie, ménage, livraison de petits déjeuners ou de repas, en lien avec des prestataires et des restaurateurs locaux. Le prix de la nuitée, en basse saison, oscille entre 90 euros (1 chambre) et 115 euros (2 chambres), et entre 130 et 200 euros en haute saison (mi-juillet à mi-août).

Richard Perdu rend hommage à la vision de Didier Codorniou. « Il a perçu l’évolution de l’économie des ports. Ce projet est totalement nouveau en France. Il y a certes des hébergements flottants sur des lacs, mais nous nous trouvons ici en milieu maritime, avec de nombreuses contraintes. »

Une réglementation de l’hébergement flottant de loisir est en cours de rédaction. « Les mobil homes sont apparus en France dans les années 1970, et il a fallu attendre 1999 pour une réglementation du secteur. J’ose espérer qu’on ira plus vite sur l’hébergement flottant ! », sourit-il.

Deux Lodgeboats prototypes, déjà installés à la capitainerie, sont mis à la location depuis le 1er mars. Une expérience insolite et inédite, idéale pour lâcher prise ! + d’infos ici sur allianceplaisanceresort.com






À suivre ...