Reportage

FNAIM : Quel bilan 2020 pour l'immobilier? 


En 2020, l’Hérault et le Gard rivalisent d’attractivité

Montpellier et Nîmes sont identifiées à l’échelle nationale pour le dynamisme de leurs marchés immobiliers. 

C’est assez rare pour le noter. Dans son point de conjoncture national dressant un bilan de 2020, la Fnaim nationale cite Nîmes et Montpellier comme faisant partie des métropoles régionales les plus dynamiques.

« Rennes, Nîmes, Nantes et Montpellier ont vu en 2020 leurs prix bondir respectivement de 7,4 %, 6,2 %, 5 % et 4,5 % », indique la note de conjoncture. A l’échelle nationale, les ventes de logements ont baissé d’environ 8 % en 2020, pour s’établir à environ 980.000 transactions. Une baisse qui n’est pas observée à l’échelle du Languedoc.

« Dans le Gard, le volume restera quasiment stable en 2020 par rapport en 2019, qui a été une année record », estime Sarah Galibert, présidente de la Fnaim Gard.

La pierre comme valeur refuge

« Nîmes et Montpellier restent très attractives en termes démographiques, comme l’attestent les derniers chiffres de l’Insee, explique Sarah Galibert. À Nîmes, l’immobilier connaît une tendance positive. C’est le résultat de la transformation de la ville. Les investisseurs apparaissent, et viennent de plus en plus nombreux. » En ces temps sanitaires incertains, « le secteur a bénéficié d’un attrait de la pierre par rapport aux placements financiers », ajoute-t-elle.

Autre point encourageant, la récente position de la Banque de France pour les crédits immobiliers, avec une augmentation de la durée possible des emprunts (de 25 à 27 ans) et un rehaussement du taux maximal d’endettement (de 33 à 35 %). « Nous allons cependant rester vigilants sur le montant des apports demandés par les banques. Nous ne voudrions pas que les banques restreignent les conditions d’accès aux prêts, alors que la demande reste très forte. » 

Les taux des crédits à l’habitat restent à un niveau historiquement bas, mais la durée moyenne des crédits augmente, pour dépasser 21 ans.

Digitalisation du secteur

Autre inquiétude : le nombre de mandats, qui reste bas.

« On n’est pas au stade de la pénurie, mais l’offre se raréfie, d’où l’augmentation des prix. Il y a beaucoup plus de demandes que la rotation habituelle de biens. Notamment dans l’investissement locatif, où la demande explose depuis deux ans. » Pour ce premier semestre 2021, Sarah Galibert anticipe néanmoins une stabilisation des prix, en s’appuyant sur l’observation de l’évolution des prix sur les dernières semaines. 

Sur le terrain, l’épidémie de Covid-19 aura parachevé la digitalisation des professionnels de l’immobilier.

Visites virtuelles ou appels en visio avec les clients depuis les lieux du bien immobilier, généralisation des signatures électroniques, envoi à distance des mandats et des compromis… L’ensemble de la chaîne immobilière est désormais dématérialisée, et l’immense majorité des professionnels se sont équipés et formés à l’utilisation de ces nouveaux outils numériques.