Edito

Le billet de Hubert Vialatte 
Le bon sens


Trop d’infos ne doit pas faire oublier le bon sens. L’immobilier n’échappe pas à la règle.

Lors de son point annuel, La Centrale de financement, un des leaders français du courtage en prêt immobilier, rappelle, à l’attention des particuliers, quelques critères incontournables pour le montage de leur projet. Conservez un reste à vivre suffisant, une fois acquittées toutes les charges fixes. Soyez vigilants à des sauts de charges trop élevés. « Un ménage qui passe d’un loyer de 800 euros à un remboursement de crédit à 1.500 euros, cela peut nous rendre méfiant, analyse Sylvain Lefèvre, président de la Centrale de Financement. Si leur activité professionnelle périclite, il y a un risque de défaut de paiement. »

Autres points de lucidité : le niveau de l’épargne après projet, le fonctionnement des comptes, l’endettement du ménage et son évolution dans le temps, la qualité du bien dont sa performance énergétique, ou encore le fait que le montant du crédit accordé ne doit pas dépasser 7 ans de revenus.

Bon sens encore, face à un climat anxiogène ressasse le spectre des reconfinements.

« La perspective d’un déconfinement total à partir de la mi-avril serait porteuse d’espoir pour le secteur du crédit immobilier. Le marché pourrait connaître un rebond à la fin du premier semestre », envisage Sylvain Lefèvre. Pour autant, le rythme d’acquisitions immobilières se maintient à un niveau élevé, a fortiori en Occitanie, terre de croissance démographique. « L’immobilier est intrinsèquement lié aux évolutions de la vie - mise en ménage, naissance, évolutions professionnelles… -, sur lesquelles la crise n’a pas de prise ! », complète-t-il.

Bon sens enfin, en matière de smart city, ou ville intelligente et connectée.

Le premier Hot Spot Days by Dépan&Connect, coorganisé par la SBA Smart Home 2021 et Midi Libre le 28 janvier, a insisté sur une ville numérique inclusive.

Ne laisser personne au bord de la fibre optique et des objets connectés. La rénovation des logements doit être autant numérique que thermique. La Métropole de Montpellier (3M) lance plusieurs actions, dans le cadre du projet Tani (territoire d’action pour un numérique inclusif). Par exemple, « l’accès au numérique, la montée en compétence des agents, le développement de lieux de médiations numériques, un cloud solidaire… », illustre Hélène Roussel, directrice de la mission Cité Intelligente à 3M.

Et, comme les choses ne s’apprennent pas d’elles-mêmes, le gouvernement met à disposition des collectivités, à l’échelle nationale, 4.000 conseillers numériques. Ces derniers joueront le rôle de « coachs digitaux », auprès de la population. Sensé.