Les experts intervenants ont aussi alerté sur plusieurs points sensibles : protection des données, cybersécurité, maîtrise des coûts des logements et des charges locatives... Ou encore, la connectivité des immeubles. « La fibre optique doit être considérée comme un nouveau fluide, indispensable au même titre que le sont l’eau, l’électricité ou le gaz lors de lors de la construction d’un immeuble. Ce n’est pas encore le cas aujourd’hui », a expliqué Angelo Blot, PDG de Lono, start-up montpelliéraine qui accompagne les promoteurs immobiliers pour l’intégration de fonctionnalités connectées. Il avoue ne pas habiter un logement ultra-connecté, préférant choisir les options qui lui sont utiles au quotidien. 

Alain Braun, directeur du développement d’ACM Habitat, a expliqué la mise au point d’une maquette numérique exploitation-maintenance, dans le cadre d’une opération de construction neuve dans la Zac Ovalie, à Montpellier. L’idée est de programmer les opérations de maintenance, et d’avoir accès aux plans du bâtiment, pour intervenir plus rapidement et plus efficacement en cas d’urgence.

La métropole de Montpellier (3M) et la Serm, son aménageur, font figure de précurseurs à l’échelle nationale en matière de Cité Intelligente. Après des programmes à l’échelle du bâtiment d’abord (La Mantilla) puis du quartier (Eurêka), place à une ville digitale à grande échelle. Les dix prochains quartiers seront ainsi équipés d’une plateforme numérique, qui connectera les immeubles à des données publiques et concernant la vie du quartier.

La priorité étant aussi de ne pas oublier les quartiers existants ! « L’inclusion sera au cœur de la nouvelle feuille de route sur la Ville Intelligente », a insisté Hélène Roussel, directrice du projet Cité Intelligente à 3M. Il s’agit d’aborder la rénovation numérique des logements existants, un point tout aussi important que la rénovation énergétique.

Apportant une vision internationale, l’Aveyronnais Pierre-Jean Malgouyres, directeur général et fondateur d’Archetype Group, groupe de maîtrise d’œuvre basé en Asie (1.000 salariés), a expliqué le déploiement à marche forcée de smart cities, propulsé d’une gestion archaïque de la ville à des quartiers connectés. Ces smart cities peuvent permettre par exemple « de contrôler les branchements sauvages, des données très utiles pour les concessionnaires de réseaux ». Mais elles sont dévolues à une frange aisée de la population et servent aussi, dans certains pays, au contrôle des populations, a-t-il rappelé.

L’événement, 100 % digital, a été organisé en partenariat avec la convention SBA Smart Home 2021 et le Lab Immo Midi Libre.

Les contenus sont accessibles gratuitement en replay sur la page Facebook de Midi Libre et sur le site dédié depan-connect.fr.

Rendez-vous en avril pour un nouveau cycle de conférences de Dépan&Connect !