Edito

L'édito de Sarah Galibert, présidente de la FNAIM 30-48 
Le marché résidentiel reste de marbre face à la crise


Dans la continuité d’une année 2020 où le marché du logement a remarquablement résisté à la crise, le rythme des ventes reste très soutenu début 2021. On assiste à un rééquilibrage entre l’offre et la demande, que ce soit dans les zones tendues où l’offre s’est un peu reconstituée ou dans le reste du territoire où la demande se redresse.

La confiance des ménages reste stable et le niveau d'épargne est au plus haut.

Selon les estimations de la Banque de France, les confinements et restrictions liés à la crise sanitaire (ainsi que le soutien de l’État aux ménages) auront généré un flux d’épargne d’environ 130 milliards d’euros fin 2020. Les ménages restent toutefois inquiets sur le front de l’emploi en 2021 : leur opinion sur les perspectives d’évolution du chômage reste proche de son pire niveau depuis juin 2013 (à 68 points contre 78 points en juin 2013). L’impact sur le marché immobilier sera différencié selon les territoires et les annonces locales de réductions d’emplois.

Rappelons aussi que les taux des crédits immobiliers sont à un très bas niveau, ce qui constitue un facteur de soutien important du marché. Hors renégociations de crédit, ils affichent une moyenne de 1,18 % en février 2021, d’après la Banque de France. Il n’est pas impossible qu’ils se stabilisent voire augmentent légèrement dans les prochains mois, en lien avec la légère hausse des taux d’intérêt sur les marchés financiers principalement due à des anticipations d’inflation plus élevées en sortie de crise.

Le HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) a par ailleurs assoupli ses recommandations en matière d’octroi de crédit (notamment le taux d’effort maximal passe de 33 à 35 %) début 2021, ce qui devrait desserrer les contraintes sur les crédits immobiliers en 2021. Ses recommandations de l’an dernier ont permis de stabiliser la durée moyenne des prêts autour de 21 ans.