Grenoble
Les prix restent stables !

Le marché immobilier a connu une effervescence inédite après le confinement en région grenobloise. Dès le 11 mai, le téléphone n’a pas arrêté de sonner dans les agences immobilières. Les maisons, biens plutôt rares, partent sans la moindre difficulté. Et cela se fait souvent très vite à l’instar de cette maison de 130m2, avec dépendance de 60m2, bâtie sur 635m2 de terrain à Herbeys, vendue en 24 heures à un couple avec enfant. « À 460 000€, sans discussion sur le prix », précise Madeleine Réal, conseil en immobilier de l’agence Valexim Grenoble Gambetta. Les appartements aussi partent vite. L’effervescence post-confinement a même donné de l’attrait à certains biens jusque là difficile à vendre. En vente à Claix depuis un an, un T4 de 81m2 situé au troisième et dernier étage sans ascenseur a lui aussi trouvé son acquéreur. Son balcon terrasse donne sur un parc, un argument qui a fait mouche ! « Tout se vend, et au prix » résume Madeleine Réal. Et les prix restent, malgré la rareté de l’offre, plutôt stables.
Les investisseurs?au rendez-vous
Les quartiers prisés tels l’hyper-centre, Championnet, l’Île- Verte, et les communes attractives le sont plus que jamais. On y achète sa résidence principale, à l’instar de ce T2 meylanais de 52 m2 avec terrasse acquis par un primo-accédant à 189 000€.
« Les investissements aussi sont là » examine Madeleine Réal. À l’un d’eux, elle a aussi vendu 125 000€ un 38m2 avec terrasse de la Caserne de Bonne. «On retrouve ce besoin d’extérieur même chez les investisseurs», pointe également la professionnelle. Et cet été encore, certains ont acheté un appartement pour y loger dans un premier temps leur enfant étudiant. Que cela soit à Grenoble, comme ce 38 m2 à rénover dans le quartier Championnet vendu 130 000€, ou à Saint-Martin- d’Hères avec l’exemple de ce 34 m2 avec terrasse cédé à 105 000 €. En somme : « Les petites surfaces partent tout de suite. »
Un marché locatif timide
Madeleine Réal note en revanche un retournement de situation pour les très grands appartements de l’hypercentre. « À partir de 700 000€, il n’y a plus de demande », précise-t-elle.?Le marché de la location connaît aussi des soubresauts depuis le confinement. «Nous avons enregistré moins de congés de locataires. Surtout chez les étudiants. À défaut de savoir si les cours al- laient reprendre en présentiel ou non, certains n’ont pas bougé», explique Nadine Faure-Comte, en charge du service location de l’agence Valexim Grenoble Gambetta.?Résultat, au 10 août dernier, il ne lui restait qu’une dizaine de studios meublés à proposer. Et sur les plus grandes surfaces, elle note peu de demandes. Le marché semble figé. «Timide depuis juin, le marché est faussé car il y a beaucoup d’incertitudes », estime Nadine Faure-Comte.?En revanche, les prix se main- tiennent. Comptez 400 à 450 € par mois pour un studio de 18 à 22 m2 et autour de 600 à 680 € pour un T2 de 45 à 50 m2.
De la bienveillance, de l’écoute, de l’adaptation...
Nadine Faure-Comte manage le service location de l’agence de Grenoble Gambetta depuis décembre 2019. « Je suis la petite dernière de l’équipe », sourit la Grenobloise de 56 ans en charge de cinq gestionnaires, trois commerciaux et un chargé des états des lieux. « Mon rôle pre- mier est de conduire cette équipe en favorisant la relation entre tous, car c’est ensemble que nous parvenons à louer les biens dans les meil- leures conditions pour nos propriétaires bail- leurs», résume Nadine Faure-Comte. Ce poste lui va comme un gant. «L’immobilier, c’est mon métier, c’est ma passion depuis plus de 35 ans. » Elle avait pourtant rejoint ce secteur un peu par hasard, son bac en poche.
Une solide expérience de manager
Entrée en 1984 chez Gignoux-Lemaire comme assistante comptable, elle devient vite assistante commerciale au service de promotion immobi- lière. Elle le restera jusqu’à l’arrêt de cette ac- tivité en septembre 1998. En février 1999, elle rejoint Aubreton Immobilier et monte progressi- vement en grade. L’assistante commerciale de- vient commerciale, puis responsable du service location de quatre agences. Elle manage alors douze collaborateurs et optimise l’organisation du service en créant un pôle de rédaction. Cela
lui sera fort utile lorsque le nombre d’agences qu’elle a en responsabilité augmente consécuti- vement au rachat d’Aubreton par Square Habi- tat Sud Rhône-Alpes.
Organiser et accompagner
«Cela permet de mutualiser les tâches sur une véritable expertise et de sécuriser ainsi le fonc- tionnement des agences», indique la profes- sionnelle, ravie qu’un tel service soit en train d’être développé chez Valexim. En intégrant ce groupe familial, Nadine Faure-Comte retrouve aussi l’émulation propre à un travail autonome, réalisé avec la confiance parfaite des dirigeants. Elle a d’ailleurs profité du confinement pour ré- viser l’organisation des demandes de location. « Le dossier doit être désormais déposé et traité avant toute visite», glisse la responsable. Cela permet de gagner du temps et de mieux remplir toutes les tâches du service location. « Les com- merciaux sont chargés de trouver des locataires, et les gestionnaires de gérer la vie du locataire durant le bail. Mais c’est ensemble qu’ils pros- pectent pour trouver de nouveaux mandats de location», précise la manager qui se plaît à les accompagner pour qu’ils montent en compétence.