Chambéry et Aix-les-Bains
Le marché reprend son essor

En Savoie, les chantiers ont repris et les programmes commencent à nouveau à sortir de terre. Aix-les-Bains, Albertville, Chambéry... Les villes poussent les murs. Et l’attrait pour le neuf ne se dément pas
Sur le marché savoyard, l’offre est essentiellement restée inférieure à la demande de l’engouement pour le neuf ne se dément pas. Cela, même après plusieurs mois d’une inertie relative en lien avec la crise sanitaire et une certaine frilosité enregistrée sur certains secteurs. «Dès le déconfinement, nous sommes repartis à très vive allure, note Maryline Duquesnoy responsable de la commercialisation de l’im- mobilier neuf pour le compte de Valexim sur les deux Savoie. Je dirais même qu’on a rattrapé les deux mois d’inactivité. Sur cer- tains programmes, nous n’avons déjà plus aucun stock...» Le neuf profite particulièrement du mon- tant des frais de notaires, qui se révèle inférieur à celui d’un bien ancien: 2 à 3% du prix d’achat contre 7,5 % pour de l’ancien.
Les services, les prestations et le diagnostic énergétique incitent également nombre d’acheteurs à s’orienter vers un bien immo- bilier neuf. Sans compter que le stationnement en centre-ville est quasi régulièrement prévu dans ce type de programme, lorsque ce n’est pas systématique dans l’ancien.
Pour ce qui est des acheteurs, peu de changements ont été notés ces derniers mois quant aux profils. «Les ventes se sont durcies sur- tout pour les investisseurs, mais pas pour les primo-accédants. Pour une opération pourtant si- milaire, on peut ainsi constater deux modes de calcul. Et selon la façon dont est présenté le dossier, les écarts peuvent être très im- portants. Notons que les calculs du taux d’endettement impactent actuellement plus les investisseurs. C’est peut-être pour cela que nous voyons de plus en plus de clients désirant investir payer comptant, sinon avec un très gros apport. »
Albertville sur une nouvelle dynamique
Le bassin albertvillois est de plus en plus prisé par les promoteurs. Ce qui favorise la ville olympique ? Une image plus dynamique que par le passé, des services plus complets, une ville à taille hu- maine et plus proche de la nature que certaines agglomérations conséquentes. «On remarque que les acheteurs se tournent da- vantage vers la campagne proche depuis la crise sanitaire», affine Maryline Duquesnoy.?Les outils déployés pour vendre des logements neufs ont par ail- leurs évolué et permettent aux clients de se projeter un plus aisé- ment aujourd’hui : des maquettes virtuelles, des vues prises par des drones, etc... De vrais plus qui servent à mieux se projeter dans son futur « chez soi ».
Selon la cote annuelle des va- leurs vénales immobilières et foncières au 1er janvier 2020, en ce qui concerne le neuf à Aix-les- Bains, les prix s’échelonnaient de 3 040 € à 4 640 €, selon le standing. De 2 790€ à 4 030€ pour les mai- sons individuelles. Le bassin al- bertvillois reste plus abordable, les prix variant de 2 180€ à 3 280€ et de 1 980 € à 3 130 € pour le neuf en individuel. À Chambéry, les tarifs demeurent traditionnelle- ment un peu plus élevés. Ils va- rient pour le collectif de 2 770€ à 4 300 € et pour l’individuel de 2 540 € à 3 870 €.
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Un métier qui mérite d’être mis en valeur
Originaire de la région parisienne, Amandine Coupris est assistante clients copropriété depuis quatre ans au sein de l’agence des Sai- sies – Hauteluce, en Savoie. À 31 ans, c’est un euphémisme d’affirmer que la jeune femme ne s’ennuie jamais et prend son métier très à cœur. « Dans un syndic, les missions sont très diversi- fiées et requièrent des compétences toutes très variées. Du droit au génie civil en passant par la psychologie, j’ai appris sur le terrain, dans un environnement très formateur, explique-t-elle. Il faut savoir s’adapter aux aléas du quotidien et être réactif. C’est en fin de compte un métier im- portant et indispensable qui mérite d’être mis en valeur ! »
C’est vrai qu’avec 40 copropriétés et 1 600 propriétaires représentés, l’équipe de l’agence Valexim Alpimo Les Saisies chargée de cette activité (la responsable, Amandine Coupris, as- sistante, et le comptable) n’a pas le temps de s’ennuyer. Préparer les assemblées générales, rédiger les comptes rendus, répondre aux de- mandes et questions des propriétaires, faire les demandes de devis, gérer les travaux à réaliser en urgence, rédiger les procès-verbaux, assurer le suivi des procédures, des litiges, la coordination des travaux... Les tâches sont multiples et demandent une grande polyvalence. Cela tombe bien, elle aime ça !
Adaptation et organisation
Avec un pic de fréquentation de décembre à avril, puis l’été, dans le Beaufortain il faut s’adapter et organiser son travail en fonction de la saisonnalité du territoire. «Ce sont des périodes où nous sommes très sollicités, sans compter toute la gestion de l’enneigement. Alors que durant l’intersaison, c’est relativement plus calme, la fréquentation est moindre. Cela nous permet d’avancer sur d’autres dossiers.» Arri- vée il y a 10 ans en Savoie, elle en apprécie le cadre et se ressource dans son village au cœur des montagnes. « J’ai une belle qualité de vie. Je me réfugie, lorsque je suis chez moi, dans le ski, les ballades et auprès de mes amis. J’aime mon métier et le cadre dans lequel je l’exerce. Sur- tout que tout le monde est nécessaire dans une agence immobilière, et que le syndic prend toute son importance quand il s’agit de faire en sorte que tout se passe bien, au quotidien, pour une copropriété. C’est un métier de l’ombre, mais in- dispensable au bien-être de chacun. » ?