Du jamais vu. Les taux d’intérêt oscillent entre 1,2 % et 1,3 % sur 20 ans.

Avec ces niveaux historiquement bas, les banques affichent à présent le même volume de crédits pour les particuliers et pour les entreprises.Un phénomène inédit. « Les crédits immobiliers, qui sont un produit d’appel pour les établissements, ont toujours le vent en poupe, explique Francis Lafon, président du comité des Banques FBF du Languedoc-Roussillon. Les renégociations de taux repartent, sur des dossiers plutôt récents, datant de trois ou quatre ans. » La concurrence entre banques, « très virulente », bénéficie aux emprunteurs. Dans ce contexte, « les jeunes et les ménages modestes peuvent à nouveau prétendre à la primo-accession. En 7 ans, le pouvoir d’achat rendu a été considérable, et offre des perspectives d’acquisition immobilière dans la résidence principale ».

Avec un risque de surchauffe ? Le haut de conseil de la stabilité financière, présidé par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, vient d’appeler les banques à la prudence, en pointant deux chiffres. Tout d’abord, 5 % des crédits immobiliers sont souscrits avec un taux d’effort supérieur à 33 % des revenus. Par ailleurs, la durée moyenne des crédits a augmenté de deux ans depuis 2015. « Bercy demande aux banques de respecter le taux d’effort maximal de 33 % de revenus nets par dossier, et une durée maximale de crédit de 25 ans », complète Francis Lafon.