Reportage

REPORTAGE
Focus sur le marché immobilier biterrois

Après la fin du Pinel, le marché biterrois se réinvente

Touché, mais en rebond. L’extinction du dispositif de défiscalisation Pinel rétrécit le marché biterrois, avec seulement 200 ventes de logements neufs en 2019, souligne le bureau d’études Adéquation. « La suppression du Pinel à Béziers nous a obligés à suspendre des dossiers. On surfe encore sur trois gros dossiers que nous avions lancés juste avant l’arrêt du dispositif, explique Nicolas Teisserenc, dirigeant de Clés du Sud. Le Pinel sécurisait la précommercialisation auprès d’investisseurs. Et une fois que les travaux démarraient, les acquéreurs en résidence principale, moins enclins à acheter sur plan, se positionnaient. Ainsi, indirectement, ce dispositif a soutenu l’accession à la propriété en zone B2. »

Une envie de centre-ville

La profession s’adapte, avec les nouveaux plans d’action gouvernementaux concernant Béziers - Denormandie et Action Cœur de Ville. « C’est beaucoup plus compliqué que de construire du neuf, ajoute Nicolas Teisserenc. On s’adresse à du patrimoine existant, inscrit dans des périmètres urbains denses, en périmètre sauvegardé. Il y a une mutation des promoteurs vers la restructuration d’îlots anciens. Cela prendra du temps pour nous, mais il y a une vraie appétence des clients pour un retour en ville. » Les prix restent particulièrement accessibles à Béziers : entre 1.200 et 1.400 €/m2 dans l’ancien et entre 2.650 et 3.000 €/m2 dans le neuf (hors parking). Il manque cependant une offre sur de grandes surfaces, « qui correspondent aux besoins du marché, et offrent de bons rendements locatifs ».
 

Michel Estève, l’un des deux dirigeants de la société Buesa Estève note : « Il y a une grande différence avec le marché de Montpellier. Il y a beaucoup de terrains à bâtir dans le Biterrois, indique Michel Estève. Ça correspond à la demande, et aux moyens financiers. A 5 km de Béziers, vous pouvez faire construire votre pavillon pour 200 k€, soit le prix d’un appartement T3. Mais un engouement se fait cependant sentir pour le centre-ville ! »