Reportage

PERSPECTIVES 2020
Logement abordable et durable : le plan d'action des promoteurs

Les promoteurs en ordre de marche

Ce n’est pas la crise chez les promoteurs immobiliers, mais le voyant orange est allumé. Lors de la présentation de ses vœux, le 17 décembre à Mauguio, devant 700 décideurs languedociens, Laurent Villaret, président de la FPI (Fédération des Promoteurs Immobiliers) Occitanie Méditerranée (49 adhérents), dresse le portrait d’une filière sous pression. « Arrêt de l’étalement urbain, explosion des valeurs foncières, augmentation des prix de vente, baisse de l’offre immobilière, coup d’arrêt sur les marchés de Béziers et Narbonne avec la suppression du dispositif de défiscalisation Pinel B2… », égrène-t-il. Il faut agir.

En 2020, à l’approche des élections municipales, la FPI co-organisera, avec la Fnaim, l’Unam, la CCI 34 et la FFB 34, des débats avec les candidats, dans le cadre de l’ABCD (Académie du Bâtiment et de la Cité de Demain). Cette association entend rappeler aux candidats le poids économique de la filière immobilière en région - premier employeur privé - , et pointer du doigt certains contre-sens, « comme un moratoire sur les permis de construire, ou la stigmatisation caricaturale du béton », alerte, le 16 décembre, Patrick Ceccotti, premier vice-président de la CCI 34 et animateur de l’ABCD. 


Des Etats généraux du Logement prévus à l’automne

Les Pyramides d’Argent, grande manifestation de remise de trophées, se tiendront au printemps. En fin d’année, une seconde édition (après celle de 2014) des Etats généraux du Logement est prévue à l’automne, pour mettre les équipes municipales nouvellement élues face aux « enjeux du développement urbain de l’ex-Languedoc-Roussillon. Il faut densifier les villes, réaliser de grands projets en couture urbaine, continuer de travailler avec la métropole de Montpellier sur les règles constructives du PLUi, et penser l’urbanisme à l’échelle d’un grand bassin de vie compris entre Lunel et Sète », insiste Laurent Villaret.

Le secteur est intimement connecté à l’aménagement du territoire et aux enjeux de mobilité. Il s’agit de pouvoir loger environ 20.000 nouveaux habitants, chaque année, dans l’Hérault et le Gard, alors que le foncier constructible s’amenuise, et que les phénomènes de décohabitation et de familles monoparentales accentuent la pression sur le logement. « La solution est dans le renouvellement urbain des centres villes, la concertation avec les aménageurs publics, et dans tous les projets favorisant la mobilité et la formation : routes, ports, aéroports, nouveau campus de Montpellier Business School dans la Zac Cambacérès à Montpellier », détaille-t-il.


La promotion immobilière représente, en ex-Languedoc-Roussillon, « un milliard de chiffre d’affaires et, l’an dernier, 4.900 logements libres en primo-accession », rappelle Laurent Villaret. La métropole de Montpellier a concentré la production de 35.000 m2 de bureaux. En ex-LR, un millier de logements ont été vendus en bloc à des bailleurs sociaux par les promoteurs.